Tirs de barrage au Sénat contre la taxe sur les superprofits

Sénat

Le Sénat, classé à droite, a rejeté les amendements au budget 2023 visant à mettre en place une taxe sur les superprofits. D'après un récent calcul des économistes de l'IPP, cette fiscalité pourrait rapporter 7 milliards d'euros au fisc.

Publié le 20-11-2022 par latribune.fr

Sans surprise, le Sénat dominé par l'opposition de droite a rejeté samedi soir la taxation des superprofits en rejetant les amendements de la gauche et des centristes qui prévoyaient d'imposer les bénéfices exceptionnels de grandes entreprises contre l'avis du gouvernement. Les sénateurs ont refusé un amendement de la gauche par 181 voix contre 97 et un autre présenté par les centristes sur un résultat plus serré de 181 voix contre 152 lors de l'examen en première lecture du projet de loi de finances pour 2023.

Critiques de la gauche et du centre

La gauche a relancé au Sénat le débat sur ce sujet polémique, après la décision du Conseil constitutionnel qui a enterré ses espoirs d'obtenir un référendum sur la taxation des « superprofits ». Lors du débat, le sénateur communiste Eric Bocquet a dénoncé un gouvernement qui « refuse d'aller chercher les superprofits ». « Refuser cette contribution exceptionnelle, c'est un mauvais message envoyé aux Français », a affirmé, pour sa part, le sénateur du groupe centriste Bernard Delcros.

Dans sa réponse, le ministre aux Comptes publics Gabriel Attal a justifié son rejet, en assurant que cette mesure « surtaxerait aussi des entreprises qui n'ont rien eu à voir avec la situation actuelle » de flambée des prix de l'énergie.

Le Sénat avait déjà rejeté cet été l'idée d'une taxe sur les « superprofits » ou « bénéfices exceptionnels » des grands groupes, après une autre offensive conjuguée de la gauche et des centristes.

Le gouvernement veut s'

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