Spatial : méga-constellations, un nouveau Far West à réguler

Constellation

Les opérateurs de satellites se ruent vers l'orbite la plus proche de la Terre. Ce qui soulève d'immenses enjeux de souveraineté, mais également environnementaux.

Publié le 19-11-2023 par Michel Cabirol et Pierre Manière

Une nouvelle conquête spatiale a débuté. Aux États-Unis, en Chine et en Europe, des géants des nouvelles technologies et grands opérateurs veulent coloniser l'orbite la plus proche de la Terre (orbite basse) avec des dizaines de milliers de satellites. Capables de fournir un Internet ultrarapide en tout point du globe, ces méga-constellations aiguisent l'appétit des industriels. Les États, eux aussi, sont intéressés. Aux yeux des gouvernements, ces constellations constituent une technologie de choix pour conserver une connexion sécurisée quand les réseaux terrestres sont défaillants. En découlent des enjeux de souveraineté : pas question pour le Vieux Continent, le pays de l'Oncle Sam ou l'empire du Milieu de dépendre du bon vouloir d'un réseau étranger.

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L'engouement pour les méga-constellations est déjà bien réel. Des milliardaires tels qu'Elon Musk (avec Starlink), Jeff Bezos (et son projet Kuiper) et Greg Wyler (E-Space) lorgnent ce filon. Ils envisagent, respectivement, de lancer 30 000, 3 250 et 100 000 satellites ! Mais ce nouveau Far West spatial que devient l'orbite basse squattée par ces légions de satellites suscite des inquiétudes, en particulier pour des raisons environnementales.

Risque de catastrophe

Trois institutions, le Centre national d'études spatiales (Cnes), l'Autorité de régulation des communications électroniques (Arcep) et l'Ademe, l'agence de la transition écologique, veulent prendre le su

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