Satellites espions : le ministère des Armées enfin prêt à lancer une nouvelle génération

CSO Airbus Défence and Space Thales Alenia Space

Le ministère des Armées doit en principe notifier avant la fin de l'année aux deux industriels Airbus Space et Thales Alenia Space un contrat portant sur la phase B du programme d'imagerie spatiale.

Publié le 08-12-2023 par Michel Cabirol

Alors que l'espace est depuis plusieurs années un théâtre d'opérations conflictuel de plus en plus intense, la France prend tout son temps pour accélérer le lancement de ses infrastructures spatiales. C'est le cas notamment avec le programme IRIS (Instruments de renseignement et d'imagerie spatiale), lancé en juillet 2019 et qui doit succéder aux satellites CSO (Composante Spatiale Optique) à l'horizon 2030. La Délégation générale de l'armement (DGA) doit envoyer vraisemblablement la semaine prochaine le contrat portant sur la phase B d'IRIS (phase d'avant projet) aux deux industriels, Airbus Space et Thales Alenia Space (TAS), selon nos informations.

Les deux constructeurs se partagent le programme de deux satellites à parts égales : un premier satellite (EHRmin), développé et fabriqué principalement par Airbus, devrait être mis en service en 2028, voire en 2029, puis un second (EHRmax) développé par TAS arrivera plus tard, en 2032. La notification de ce contrat (40 millions d'euros environ) est attendue d'ici à la fin de l'année, selon des sources concordantes. En 2024, les deux industriels, qui reçoivent les crédits au compte-gouttes, vont poursuivre les études technologiques de la phase de préparation d'IRIS tout en lançant les travaux de la phase B.

Une autonomie d'appréciation, de décisions et d'action

Les armées françaises ne peuvent plus se passer des capacités spatiales qui contribuent de façon décisive à l'autonomie d'appréciation, de décision et d'action de la Fran

Lire la suite

Voir la suite...

Les dernières actualités