Renseignement aérien : comment l'armée française peut-elle surmonter un trou capacitaire crucial ?

Thales Dassault Aviation programme Archange DGA

L'armée de l'air a décidé de retirer du service ses deux Transall C-160 Gabriel, dédiés au renseignement d'origine électromagnétique. Et en même temps le programme Archange, qui doit remplacer cette capacité, a déjà du retard et devrait arriver au mieux en 2026. En attendant, l'armée de l'air va compenser ce retrait avec les pod ASTAC installé sur les avions de combat, les drones Reaper et les satellites CERES. Elle souhaite aussi disposer d'une capacité intérimaire avec un avion de type Saab 340.

Publié le 01-08-2022 par Michel Cabirol

Le retrait du service anticipé dès 2022 des deux Transall C-160 Gabriel, dédiés au renseignement d'origine électromagnétique, pose "problème", avait estimé début mai l'ancien Délégué général pour l'armement Joël Barre lors d'une audition au Sénat. Connue depuis plusieurs mois, ce trou capacitaire est complètement assumé par l'armée de l'air. Le numéro deux de l'armée de l'air, le général Frédéric Parisot le rappelle dans une audition récente à l'Assemblée nationale. « Je suis le responsable de l'arrêt des Transall Gabriel et je l'assume : dix Transall nous coûtaient plus de 80 millions d'euros par an, pour une disponibilité de 20 %. Plutôt que de faire des coupes ailleurs, j'ai choisi de les retirer du service », explique-t-il. C'est clair, net, précis et sans langue de bois. Il est vrai aussi que les Transall ont été acquis par la France à partir de 1967, il y a 55 ans...

Choix contraints, budgets non extensibles

Cette décision de retirer les deux Transall C-160 Gabriel est la conséquence de choix contraints effectués habituellement par les armées. En dépit d'une réelle remontée en puissance depuis 2017, les chefs d'état-majors actuels (Terre, Air et Mer) doivent faire face à des lacunes capacitaires programmées par leurs prédécesseurs, ou en prévoir de nouvelles faute de budget suffisant. La France n'a pas la capacité de tout financer et surtout très rapidement, à l'exception de quelques urgences opérationnelles détectées dans le cadre d'opérations extérieures (OPEX), qui p

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