Les artistes de métier désormais mieux rémunérés

Deezer avait annoncé en septembre dernier la signature d'un accord avec Universal visant à mieux rémunérer les artistes présents sur sa plateforme. Un modèle dit 'artist centric' dont l'ambition est de favoriser les artistes de métier. Le journal 'Les Échos' révèle aujourd'hui que Warner Music Group a décidé à son tour d'adopter le même système. 'Nous sommes ravis de nous associer à Deezer sur ce modèle « artist centric », qui récompense la musique qui génère un engagement actif et démonétise les contenus non musicaux. Notre nouvel accord profitera aux talents créatifs à tous les stades de leur carrière et soutiendra notre capacité à investir dans la prochaine génération.', explique Alain Veille, le président de Warner Music France. Le changement est effectif depuis le 1er octobre et les artistes de la maison sont donc rémunérés selon ce nouveau modèle. Chaque écoute des artistes dépassant les 1.000 streams mensuels avec au moins 500 auditeurs uniques compte désormais double. Le même calcul s'applique sur les chansons que les auditeurs recherchent eux-mêmes, et ajoutent à leur playlist, au lieu de celles poussées par des algorithmes. 

Le plafond de monétisation fixé à 1.000 streams par utilisateur par mois

Avec ce système, Deezer veut également limiter l'impact de l'écoute de certains titres en boucle. Un plafond de monétisation de 1.000 streams par utilisateur et par mois a donc été mis en place. Il s'agit d'un véritable renversement dans le système de rémunération des artistes, pour lequel Deezer se bat depuis longtemps. Il doit aussi permettre de valoriser les artistes face aux musiques 'fonctionnelles', dont l'utilisation peut être détournée pour mieux rémunérer les labels. 'Ce n'est pas possible qu'un stream d'Ed Sheeran vaille exactement la même chose qu'un stream de contenu non musical de pluie qui tombe sur le toit', observe Robert Kyncl, le PDG de Warner.