Que faut-il retenir de la journée de mobilisation sociale du 13 octobre ?

Que faut-il retenir de la journée de mobilisation sociale du 13 octobre ?

Vendredi dernier plusieurs milliers de personnes ont défilé pour protester contre l'austérité, pour les salaires et l'égalité hommes-femmes. Les manifestants étaient au nombre de 200.000 selon la CGT, 92.500, selon la police.

Publié le 16-10-2023 par Valérie Macquet

Une mobilisation très inférieure à celles contre la réforme des retraites


Alors que la réforme des retraites est à présent entérinée et que la France a connu une « trêve sociale » d'environ 6 mois, la journée du 13 octobre marquait le retour de la contestation syndicale. La mobilisation de vendredi dernier avait pour objectif de protester « contre l'austérité et pour l'augmentation des salaires, des pensions et l'égalité femmes-hommes ». D'après la déclaration faite par la CGT à l'AFP, ce sont ainsi quelque 200.000 personnes qui ont manifesté à travers toute la France, dont, notamment, 20 000 à Paris, 15.000 à Toulouse, 10 000 à Marseille, entre 1.700 et 3.000 à Rennes.... La police quant à elle, a dénombré un total de 92 500 personnes. Des chiffres qui sont nettement en deçà des 14 journées d'action contre la réforme des retraites ayant été organisées entre janvier et juin. Pour mémoire, la CGT avait recensé environ 900.000 manifestants le 6 juin dernier.

 

Un mouvement « pré conférence sociale »


La manifestation de vendredi avait été organisée à l'appel de la Confédération syndicale européenne (CES), et huit organisations syndicales - la CFDT, la CGT, FO, la CFTC, la CFE-CGC, l'Unsa, Solidaires et FSU - ainsi que plusieurs organisations de jeunesse y ont répondu. La date du 13 octobre, précédant de 3 jours la Conférence sociale devant relancer, en France, le dialogue entre l'exécutif et les partenaires sociaux n'était pas innocente.  Ladite conférence se tient ainsi ce lundi au Conseil économique, social et environnemental (CESE), dans le palais d'Iéna, à Paris.  Au programme : l'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, la lutte contre le travail à « temps partiel subi » et « les contrats courts », l'animation des négociations dans les branches ; et l'évaluation de l'impact des cotisations et des prestations sociales sur les revenus.

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