Pour Microsoft, un groupe iranien est derrière le piratage de Charlie Hebdo

Pour Microsoft, un groupe iranien est derrière le piratage de Charlie Hebdo

Le groupe incriminé avait déjà fait l'objet d'un signalement du FBI début 2022 et avait pour habitude de s'en prendre à des cibles israéliennes.

Publié le 06-02-2023 par Esther Buitekant

Les données de 200.000 abonnés dérobées


Dans une note de blog publiée vendredi 3 février, le groupe américain a annoncé avoir établi un lien entre la récente cyberattaque visant le journal satirique Charlie Hebdo et un groupe proche du régime iranien. Cet acteur, que Microsoft appelle 'Neptunium', a également été identifié par le ministère américain de la justice sous le nom 'Emennet Pasargad'. Début janvier, un groupe s'étant baptisé 'Holy Souls' avait annoncé le piratage des informations personnelles (adresses mail et postales) de 200.000 abonnés de Charlie Hebdo. Des informations qui avaient été en partie publiées et mis en vente pour 20 bitcoins, soit environ 340.000 dollars. 'Ces informations, obtenues par l'acteur iranien, pourraient exposer les abonnés du magazine à un risque de ciblage en ligne ou physique par des organisations extrémistes.', rappelle Clint Watts, le General Manager du Digital Threat Analysis Center (DTAC) de Microsoft dans cette note.


Un concours de caricatures en cause, selon Microsoft 


Selon Microsoft, cette attaque a été menée en réaction à un concours de caricatures organisé par le journal français. Environ un mois avant cette attaque des 'Holy Souls' Charlie Hebdo avait annoncé la tenue d'un concours international de caricatures du Guide suprême iranien Ali Khamenei. Les résultats de ce concours devaient être publiés en janvier, mois anniversaire des attentats de 2015 qui avait fait 12 morts et 11 blessés, dont plusieurs dessinateurs du journal. 'L'attaque a coïncidé avec des critiques du gouvernement iranien contre le projet de caricatures de Charlie Hebdo', rappelle Microsoft. Le jour où les données ont été dérobées, le ministre des affaires étrangères iranien avait en effet dénoncé 'les actes insultants du journal français'.

 

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