Orpea a annoncé avoir de nouveau demandé sa mise sous protection judiciaire. La raison ? La dette du groupe est toujours très élevée : 9,5 milliards d'euros (nombres du 30 septembre dernier). En se plaçant à nouveau sous protection judiciaire, Orpea veut en fait renégocier sa dette.

L'action du groupe plonge

Les problèmes financiers d'Orpea sont la conséquence directe de la publication du livre-enquête de Victor Castanet. Dans Les Fossoyeurs, fruit de trois ans d'investigation, ce dernier dévoile les pratiques plus que discutables du groupe (maltraitance des résidentes et résidents, rationalisation des repas pour réaliser des économies...). C'est auprès du tribunal de commerce de Nanterre qu'Orpea a demandé l'ouverture d'une procédure amiable de conciliation afin de renégocier sa dette avec ses créanciers. Cette année, le groupe a déjà bénéficié d'une telle procédure. « L'entreprise est trop endettée en raison du développement international et immobilier mené à un rythme effréné, à l'initiative de l'ancienne direction générale » a déclaré Laurent Guillot, nouveau directeur général d'Orpea. « Cette procédure de conciliation amiable nous permet de renégocier avec les acteurs financiers la situation de notre endettement et en même temps de protéger nos salariés et résidents. » À la suite de cette annonce, l'action du groupe a plongé. Le 15 novembre, Opea, présent dans plus de 20 pays, dévoilera son plan de transformation sur trois années.