Métropoles régionales : qui va payer la facture des « RER Macron » ?

Macron RER

L'annonce du président de la République de lancer l'équivalent du RER dans dix grandes villes françaises n'est pas une nouveauté, mais érige au rang de priorité des chantiers parfois déjà engagés qui s'annoncent longs et onéreux. Surtout, la question du financement risque de raviver une guerre de tranchée entre métropoles et régions, toutes deux autorités organisatrices de mobilité. Le Conseil d'orientation des infrastructures (COI) « travaille en ce moment à identifier les projets qui pourront être lancés en premier. Il devrait rendre ses conclusions d'ici un mois», selon Matignon. Si Emmanuel Macron n'a pas donné de montant d'investissement, ni d'indication sur les villes sélectionnées, le ministre des Transports, Clément Beaune, a évoqué lundi sur RMC des « projets relativement mûrs »à Strasbourg, Lille, Bordeaux ou Toulouse. Décryptage avec le détail des projets réalisé par nos bureaux régionaux.

Publié le 29-11-2022 par César Armand avec Cécile Chaigneau, Laurence Bottero, Marie Lyan, Nathalie Jourdan, Pierre Cheminade

C'était il y a trois ans et demi jour pour jour. Peu après la crise des Gilets jaunes qui avait mis en lumière les fractures territoriales entre les citadins bien desservis en transports en commun et les péri-urbains contraints par la flambée des prix immobiliers de s'éloigner chaque jour davantage des centres-villes et d'être dépendants de la voiture individuelle. Lors d'un colloque organisé à Bordeaux le 28 mai 2019 par SNCF Réseau en partenariat avec Bordeaux Métropole et le conseil régional de Nouvelle Aquitaine, la ministre des Transports - une certaine Elisabeth Borne - appelle le gestionnaire du système ferroviaire français à construire un schéma directeur national des RER métropolitains.

Chose promise, chose due : le 9 octobre 2020, le directeur général délégué de SNCF Réseau, Matthieu Chabanel (PDG depuis octobre 2022, Ndlr) remet son rapport sur le développement de « services express métropolitains » à un autre ministre des Transports, Jean-Baptiste Djebbari. A cette occasion, ce dernier a annoncé, dans le cadre du plan de France Relance de 100 milliards d'euros, une enveloppe de 30 millions d'euros « pour étudier ces nouveaux services », et fixe, « l'horizon 2023-2024 la mise en oeuvre des premiers travaux ».

« Un super objectif pour l'écologie, l'économie, la qualité de vie »

Sauf que sans attendre l'échéance 2023-2024, le président de la République, en personne, vient de donner un coup d'accélérateur. Ce dimanche, dans une vidéo postée sur Youtube et relayée sur T

Lire la suite

Voir la suite...

Les dernières actualités