Inquiétudes au plan mondial...

Le Fonds monétaire international a révélé dans une étude parue cet été que « la hausse des bénéfices des entreprises représente près de la moitié de l'augmentation des prix en Europe au cours des deux dernières années ». La France, pour sa part, s'inquiète de ne pas voir l'inflation retomber « alors que les prix des matières premières et de l'énergie sont à la baisse », selon Benoît Coeuré, le président de l'Autorité de la concurrence qui s'est exprimé au micro de France Info.

La planète en proie à une « spirale inflationniste » ? 

C'est le risque pointé par l'un des membres du directoire de la Banque centrale européenne, Fabio Panetta. Il dénonce ainsi le « comportement opportuniste des entreprises qui pourrait retarder la baisse de l'inflation ». Et, de fait, les multinationales ne se sont jamais aussi bien portées.  Tout va merveilleusement pour Unilever, par exemple, qui exploite une trentaine de grandes marques en France (Magnum, Cif, Dove, Maile, Maïzena, Skip, Signal...). Le groupe a atteint un bénéfice net de 7,6 milliards en 2022, en progression de 26 % sur un an. Sur le premier semestre 2023, il a encore progressé de 21 %, à 3,9 milliards d'euros ; et ce en dépit de volumes ayant légèrement baissé... Une croissance donc uniquement portée par les augmentations de prix.