1,24 milliard d'euros d'investissements au total 

Depuis juillet 2021, et l'application en France d'une directive européenne de 2018, les plateformes de streaming sont contraintes d'investir entre 20 et 25% de leur chiffre d'affaires en France dans la création française, soit des règles de contribution similaires aux groupes de télévision traditionnels (TF1, France Télévisions, Canal+, etc.). Selon le rapport de l'Arcom (Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique) publié le 19 décembre, Netflix, Amazon et Disney ont investi 345 millions d'euros dans la création française en 2022. Si les chaînes de télévision traditionnelles restent bien sûr, les premiers financeurs des oeuvres françaises avec un investissement de 1,24 milliard d'euros, la part des plateformes de streaming atteint aujourd'hui un quart des dépenses totales dans la création française. "D'où la très grande vigilance apportée par l'Arcom à la pérennité du modèle économique de ces groupes traditionnels, qu'ils soient publics, privés, gratuits, payants" a souligné mardi lors d'un point presse Antoine Boilley, membre du collège de l'Arcom.

'Certains acteurs dépensent davantage.'

Au total, la création française a donc engrangé 1,6 milliard d'euros l'année dernière, soit une augmentation de 16% par rapport à 2021. 'Ce montant correspond aux engagements conventionnels. Mais certains acteurs dépensent davantage', précise Antoine Boilley. A cette somme il faut également ajouter 'une enveloppe de 60 millions d'euros liée aux investissements d'acteurs non assujettis en 2022 à des obligations conventionnelles', poursuit-il. Parmi ces acteurs on peut notamment citer Apple, Google Play, ou encore Movies & TV. L'investissement des plateformes de streaming est appelé à augmenter en 2023, alors que d'autres plateformes sont désormais intégrées au dispositif : Apple et Crunchyroll.