Une chute de 35 % du cours de l'action

Après un premier échec il y a sept ans, Deezer a enfin fait son entrée à la Bourse de Paris le 5 juillet. Un lancement qui a eu lieu en présence de Jeronimo Folgueira, le patron de Deezer, et du ministre de l'économie, Bruno Le Maire. Mais les premiers pas du concurrent de Spotify sur Euronext ont été mouvementés. Le titre chutait de 35,06 % à 5,52 euros à 10h52, contre 8,50 euros pour son cours d'ouverture, dans un marché en baisse de 1,12 %. Une décote qui n'est pas anormale si l'on en croit Pierre Michaud, gestionnaire de portefeuille chez Monocle. 'La capitalisation boursière de Spotify a été découpée par trois en un an et demi', explique l'analyste dans le Monde. 'Deezer arrive à un moment où les capitalisations se rationalisent', ajoute-t-il, pointant également la décote globale des groupes technologiques. Il y a quelques jours, Jeronimo Folgueira avait reconnu lui-même un contexte 'difficile en ce moment', précisant toutefois que c'était 'le bon moment pour franchir cette étape et devenir une société cotée'.

Des enjeux de taille pour Deezer

'Il y a un enjeu économique, en termes d'emplois, créations de richesses, culturel aussi. Je crois à la souveraineté culturelle française et les plates-formes de streaming, c'est une façon de défendre la culture française, la chanson française', a déclaré Bruno Le Maire. Saluant 'une date historique pour Deezer, qui va pouvoir grandir', le ministre de l'économie a évoqué l'un des enjeux importants pour l'avenir de la plateforme de streaming musical : l'accès à des marchés internationaux, notamment anglo-saxons.