Particulièrement impactant : le rachat du Crédit Suisse par UBS

En mars dernier, le Credit Suisse, en grandes difficultés financières était racheté en urgence par UBS, sous l'influence des autorités suisses. Si cette fusion des deux géants du secteur bancaire a permis d'éviter un mouvement de panique des marchés financiers, elle a aussi provoqué la destruction de 13 000 emplois, ce qui lui confère la première marche du podium des licenciements en 2023.

Les employés des banques américaines ont aussi payé un lourd tribut

La banque américaine Wells Fargo talonne le triste record de Crédit Suisse en termes de licenciements avec 12.000 emplois supprimés. Suivent Citigroup avec 5.000 emplois détruits, Morgan Stanley (4.800), et Bank of America (4.000). Si ces licenciements sont très liés aux contextes géopolitique et économique (conflit Russie-Ukraine, hausse brutale des taux d'intérêts, incertitudes économiques...), il faut aussi noter que les banques américaines avaient surembauché à la fin de la crise sanitaire, à la faveur des transactions qui redémarraient (+ 26% pour + 17% pour Goldman Sachs ou encore + 13% pour JP Morgan). Le marché de l'emploi du secteur bancaire serait -il donc tout simplement en train de se réguler ? Les 30.000 suppressions de postes enregistrées en 2023 à Wall Street représentent en effet plus ou moins 50% des embauches réalisées sur les deux années précédentes.