La taxation des « superprofits » des banques italiennes déprime les marchés
Le gouvernement de Giorgia Meloni, accusant les banques de profiter de la remontée des taux directeurs, veut imposer une taxe de 40% sur la marge nette des banques ayant vu leurs revenus augmenter. Une nouvelle taxe exceptionnelle qui a plombé les cours des banques italienne et effraye les autres banques européennes, elles aussi menacées. Explications.
Publié le 09-08-2023 par Maxime Heuze
Le secteur bancaire italien se réveille avec une gueule de bois ce mardi en voyant l'ensemble des actions bancaires subir une lourde baisse. A la Bourse de Milan, l'ensemble des actions bancaires ont chuté. Intesa Sanpaolo et Unicredit perdaient respectivement 8,6% et 5,9% à la clôture. Monte dei Paschi di Siena a dévissé de 10,8%, Bper Banca de 10,9% et Banco Bpm de 9%.
Et pour cause, après une période de résultats du premier semestre à la fête, où l'Italien Unicredit a affirmé qu'elle avait connu « le meilleur premier semestre de tous les temps » quand sa concurrente Intesa Sanpaolo a fièrement affiché des revenus en hausse de 15,6% (produit net bancaire) et un bénéfice net en hausse de 80% sur un an, les banques du pays pourraient passer à la caisse et redonner une bonne partie de leurs profits.
C'est en tout cas ce qu'a laissé entendre le vice-Premier ministre Matteo Salvini, lors du Conseil des ministres lundi soir où il a affirmé vouloir prélever une taxe de 40% sur les « surprofits de milliards » d'euros des banques pour compenser le coût pour les ménages et entreprises de l'envolée des taux d'intérêt. Ce dernier compte mettre en place, avant juin 2024, un prélèvement extraordinaire sur la marge d'intérêt nette des banques des groupes bancaires italiens dont le revenu net enregistré en 2022 dépasse d'au moins 5% celui 2021 et une taxe équivalente si celui de 2023 dépasse de 10% celui de 2022. Cet impôt ne pourra cependant pas excéder 25% de la valeur des actifs nets d
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