La France, partenaire de choix en matière de nucléaire

Les déboires rencontrés par le français Areva, qui a commencé l'an passé - avec 12 ans de retard ! - à construire un réacteur nucléaire EPR en Finlande, n'ont pas refroidi le premier ministre suédois Ulf Kristersson. Alors qu'il s'apprêtait mardi à rencontrer le président Macron, il a déclaré : "La Suède a besoin d'acquérir au moins deux réacteurs nucléaires. [  ] Je suis complètement ouvert à ce que la France devienne l'un des pays permettant que la Suède dispose de davantage d'électricité nucléaire". Et d'ajouter à l'issue de sa rencontre avec le président français : "Le nouveau gouvernement suédois est très attaché à la construction de nouveaux sites de production d'électricité nucléaire en Suède et nous sommes très impressionnés par l'expérience de la France".

Un changement radical de stratégie

Depuis les années 90, en matière énergétique, la tendance de la Suède était plutôt à la fermeture de centrales. Ainsi, plusieurs réacteurs ont été arrêtés depuis 1999. Le dernier en date, le réacteur Ringhals 2 fourni par Westinghouse Electric Corp. en 1970 était définitivement stoppé le 30 décembre 2019. Aujourd'hui, la Suède possède six réacteurs en opération sur trois centrales différentes, mis en service au cours de la décennie 1975-1985. Les déclarations d'Ulf Kristersson sonnent donc comme une volte-face qui tombe à pic pour la France, les pays nordiques étant un des espoirs de l'industrie nucléaire française pour relancer l'atome civil en Europe.