La hausse des taux continue de stresser les marchés

Le cours de l'indice cac 40 et des informations sur le cours des actions des entreprises sont affiches sur des ecrans suspendus au-dessus de la bourse de paris, geree par euronext nv, dans le quartier des affaires de la defense a paris

Les investisseurs anticipent désormais une nouvelle série de hausses des taux aux Etats-Unis et en zone euro et excluent toute baisse en 2023. Un changement d'opinion qui a surtout affecté les marchés obligataires. Les difficultés d'une petite banque californienne a cependant ajouté du stress sur les marchés actions, notamment sur le secteur bancaire qui avait beaucoup monté ces derniers mois.

Publié le 11-03-2023 par Eric Benhamou

Les marchés restent ballotés au gré des indicateurs économiques, inflation et marché de l'emploi aux Etats-Unis en premier lieu, et des anticipations sur les prochaines hausses de taux des banques centrales. Prochain rendez-vous, la réunion de la Réserve fédérale (fed) du 22 mars qui devrait déboucher sur une hausse de 50 points de base des taux directeurs, contre 25 points de base initialement anticipés. Du coup, la Banque centrale européenne ne pourrait non plus faire moins que 50 points de base lors de sa prochaine réunion, après avoir déjà augmenté ses taux de 50 points de base en février.

La surprenante résistance des économies occidentales et le niveau toujours élevé de l'inflation « coeur » ne laissent guère le choix aux banques centrales, Fed et Banque centrale européenne, que de poursuivre leur stratégie dure de lutte contre l'inflation.

Exit donc les espoirs d'une baisse des taux aux Etats-Unis au second semestre. Le message de Jerome Powell, le patron de la Fed, est clair : les taux seront plus élevés que prévu, même s'il se refuse à faire de la « forward guidance ». Du coup, les taux américains à deux et cinq ans ont bondi dans la semaine alors que les taux à 10 ans sont restés presque inchangés. Ce qui a du coup accentué l'inversion de la courbe de taux. « Aujourd'hui, c'est plutôt les banques centrales qui tentent de calmer les anticipations des marchés », s'amuse un gérant obligataire. En attendant, les marchés obligataires ont effacé la totalité de leurs gains

Lire la suite

Voir la suite...

Les dernières actualités