L'ANSM alerte à nouveau sur les médicaments contre le rhume

L'ANSM alerte à nouveau sur les médicaments contre le rhume

Les médicaments contre le rhume sont à nouveau dans le viseur de l'ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé) qui déconseille leur utilisation.

Publié le 24-10-2023 par Esther Buitekant

Des médicaments qui soulagent le rhume, mais augmentent le risque d'AVC


Alors que les virus hivernaux commencent à faire leur grand retour, l'ANSM renouvelle son alerte sur les médicaments contre le rhume. 'Je veux dire aux Français : ne les utilisez plus !', enjoint sa directrice générale Christelle Ratignier-Carbonneil dans le Parisien. Une recommandation à laquelle s'associent le Collège de la médecine générale, le Conseil national professionnel d'ORL, ainsi que l'Ordre national des pharmaciens et les syndicats de pharmaciens d'officine. 'Des données récentes issues des bases de données de pharmacovigilance et de la littérature médicale font état de cas de syndromes d'encéphalopathie réversible postérieure (PRES) et de syndromes de vasoconstriction cérébrale réversible (RCVS) après la prise d'un vasoconstricteur oral contenant de la pseudoéphédrine.', indique l'ANSM. Les médicaments incriminés sont notamment Actifed (Johnson & Johnson), le Dolirhume (Sanofi), Nurofen Rhume (Reckitt Benkiser), Humex (Urgo) ou encore Rhinadvil (GlaxoSmith&Kline). Si ces médicaments sont efficaces pour soulager les symptômes du rhume, une rhinopharyngite bénigne d'origine virale, ils augmentent le risque d'infarctus et d'AVC. Selon les données de la base nationale de pharmacologie, 307 cas graves ont été observés entre 2012 et 2018. 


Une évaluation européenne est en cours


L'ANSM indique avoir demandé la réévaluation de ces médicaments au niveau européen. La procédure a débuté en février 2023 et se poursuit. 'Dans l'intervalle, la surveillance renforcée qui est mise en place en France est maintenue et d'autres mesures restrictives pourraient être prises afin de protéger les patients.', précise l'Agence, qui ajoute que 'le risque d'effets indésirables est aggravé en cas d'utilisation simultanée d'un vasoconstricteur oral (comprimé) et d'un vasoconstricteur à usage local (spray nasal) disponible uniquement sur prescription.' L'ANSM rappelle également que le rhume guérit spontanément en 7 à 10 jours et qu'il existe des solutions sans risque pour soulager l'inconfort qu'il provoque : utiliser régulièrement du sérum physiologique ou des sprays d'eau de mer, boire suffisamment, dormir la tête surélevée, maintenir une atmosphère fraîche (18-20°C) et aérer régulièrement les pièces.

 

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