Instagram : Exploitation de l'image d'enfants par leurs parents, des salariés de Meta tirent la sonnette d'alarme

Instagram : Exploitation de l'image d'enfants par leurs parents, des salariés de Meta tirent la sonnette d'alarme

Des parents monétisent l'image de leurs enfants sur Instagram et Facebook, les exposant à des pédocriminels.

Publié le 28-02-2024 par Esther Buitekant

Une fonctionnalité de Meta en cause 


Meta a lancé l'année dernière un abonnement payant qui permet aux influenceurs et créateurs de contenus de faire payer leurs abonnés pour accéder à certains contenus exclusifs. Moyennant 0,99 à 99 euros par mois, ces abonnés peuvent ainsi découvrir des publications, stories ou encore vidéos en direct qui leur sont spécialement réservées. Cette fonctionnalité n'est autorisée sur Facebook et Instagram qu'aux utilisateurs majeurs...ce qui n'empêchent pas les parents de gérer des comptes au nom de leur enfant ou de donner accès à des photos de mineurs. Comme le révèlent deux enquêtes du New York Times et du Wall Street Journal, certains parents usent de cette fonctionnalité pour générer des revenus, moyennant la publication de photos de leurs enfants en maillot de bain ou encore en justaucorps en train de faire de la gymnastique. Si ces contenus ne sont pas illégaux, ils apparaissent comme extrêmement suggestifs à des regards mal intentionnés. 


Des premières alertes en 2023 


Les internautes qui payent pour accéder à ces contenus où figurent des enfants sont essentiellement des hommes et beaucoup de ces comptes ont été identifiés comme potentiellement pédophiles par Meta, notamment en raison de la teneur de leurs commentaires. Des salariés du groupe américain ont alerté sur ces dérives l'année dernière, recommandant d'imposer aux comptes d'enfants stars et mannequins de se déclarer auprès de Meta pour être plus étroitement surveillés. Un porte-parole de Meta a réagi à ces accusations, défendant la position  de la plateforme. 'Nous empêchons les comptes présentant un comportement potentiellement suspect d'utiliser nos outils de monétisation, et nous prévoyons de limiter l'accès de ces comptes aux fonctionnalités d'abonnement [payant]', a-t-il déclaré.

 

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