Guerre en Ukraine: pourquoi les produits « bio » pourraient moins souffrir de la hausse des prix
INTERVIEW. Émancipé des engrais azotés et moins dépendant des marchés internationaux pour l'alimentation animale, le bio est, dans un contexte inflationniste comme celui actuel, un outil de résilience alimentaire, estime Laure Verdeau, directrice de l'Agence Bio. Alors que le marché commence à fléchir, elle regrette que les consommateurs manquent toutefois d'informations sur ses véritables vertus.
Publié le 30-03-2022 par Giulietta Gamberini
Après des années de croissance à deux chiffres, en 2021, pour la première fois, le marché des produits bio a fléchi. En valeur, les ventes ont baissé de 3,1% par rapport à 2020, a calculé l'Institut de recherche et d'innovation (IRI). Toutefois, selon un sondage mené par l'Institut CSA pour l'Agence française pour le développement et la promotion de l'agriculture biologique (Agence Bio), le 19e Barometre de consommation et de perception des produits biologiques, l'alimentation bio continue de recruter de nouveaux consommateurs, et 90% des Francais continuent de consommer bio au moins de temps en temps. Laure Verdeau, directrice de l'Agence Bio, explique cet apparent paradoxe, et analyse les voies d'avenir de ce marché, dans un contexte de chamboulement de l'ensemble de l'offre alimentaire.
LA TRIBUNE - Depuis quelques mois, le bio subit pour la première fois, après des années de croissance à deux chiffres, une baisse de la demande. Est-ce que le contexte inflationniste risque d'aggraver ce phénomène?
LAURE VERDEAU - Tout d'abord, la baisse de la demande d'aliments bio doit être mise en perspective par rapport à la baisse du marché alimentaire en général. Les achats de farine bio diminuent de 18%, mais ceux de farine non bio de 20%. En outre, ces chiffres concernent les ventes en grande distribution, qui, pour l'alimentation dans son ensemble occupe 80% du marché, mais qui, pour le bio, n'atteint que 55%. Le marché du bio est beaucoup plus morcelé, avec 28% des achats dans 3
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