Crise énergétique : Recrea, leader de la gestion de piscines, refuse les fermetures

Recrea Caen

Contrairement à son concurrent Vert Marine, le groupe normand Recrea, leader français de la gestion d'équipements aquatiques et de loisirs, se refuse à fermer des piscines de sa propre initiative malgré l'explosion des prix de l'énergie. « Nous allons chercher des solutions au cas par cas », assure son président.

Publié le 10-09-2022 par Nathalie Jourdan

Tous les deux ont beau avoir leur siège en Normandie, ils nagent chacun dans leur ligne d'eau. Alors que son concurrent rouennais Vert Marine a défrayé la chronique en fermant sans sommation une trentaine des piscines qu'il exploite en délégation de service public, le groupe Recrea installé à Caen exclut pour l'heure cette solution radicale.

L'entreprise (2.000 salariés), qui gère une petite centaine de complexes aquatiques et de loisirs pour le compte de collectivités, n'en appréhende pas moins l'hiver qui s'annonce. Une période pendant laquelle les systèmes de chauffe des bassins tournent à plein régime. « La facture d'énergie d'un complexe de taille moyenne qui reçoit 150.000 nageurs par an va potentiellement bondir de 70.000 à 500.000 ou 600.000 euros », chiffre son président Gilles Sergent. Lequel admet cependant que la situation « varie énormément d'un endroit à l'autre ».

« Des moyens de se passer du gaz »

De fait, 40% des piscines exploitées par le groupe peuvent espérer passer l'orage sans trop de dégâts parce qu'alimentées par des installations géothermiques, des chaufferies bois, des réseaux de chaleur biomasse, des pompe à chaleur ou des panneaux photovoltaïques. « Il ne faut pas laisser croire que les collectivités n'ont rien fait. Depuis dix ans, elles sont nombreuses à avoir réfléchi aux moyens de se passer du gaz », insiste Gilles Sergent qui cite en exemple le nouveau centre aquatique de Maurepas (Yvelines). Inauguré il y a quelques jours, il devrait voir sa

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