Ce que mijote Darmanin avant l'entrée dans l'arène

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Dans une semaine, l'examen du projet de loi sur l'immigration débutera au Sénat. Le ministre de l'Intérieur, qui n'a renoncé à rien, joue gros.

Publié le 29-10-2023 par Ludovic Vigogne

EN CE MOMENT, Gérald Darmanin regarde une série politique australienne sur Arte, Total Control. Il y découvre les arcanes du Parlement de ce pays à l'autre bout du monde. Cela lui sera-t-il utile pour le rendez-vous décisif qui l'attend ? Celui-ci est fixé le 6 novembre au Sénat. L'examen de son projet de loi sur l'immigration y débutera enfin. À partir du 11 décembre, c'est l'Assemblée nationale qui s'en emparera.

Les débats s'annoncent houleux, les rebondissements nombreux, le résultat hasardeux. Mais le ministre de l'Intérieur ne se veut pas fiévreux. « Je ne me sens pas au pied du mur, dit-il à La Tribune Dimanche. Je pense que cela se passera bien, même si nous n'avons pas la majorité, que l'immigration est toujours un sujet explosif et que derrière des questions de droits compliquées il y a des hommes et des femmes. Mais j'ai confiance en la politique : j'ai toujours aimé négocier, trouver des compromis. Les choses ne se présentent pas si mal. » Cette semaine, il va abattre quelques dernières cartes et dévoiler des mesures supplémentaires pour faciliter l'expulsion d'individus radicalisés, conçues Place Beauvau après l'attentat d'Arras.

« J'ai toujours aimé négocier, trouver des compromis »

Autour de la table, Gérald Darmanin regarde les autres joueurs également se dévoiler. La donne s'est faite au Palais du Luxembourg. C'est pour lui décisif. « La parole de l'Assemblée ne fait pas le Sénat, estime-t-il. On l'a vu sur les retraites. Quand on passe un sujet au Sénat, on

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