Budget 2024 : le coup de gueule des patrons

Patrick Martin LaRef 2022

Alors qu'il prépare son projet de loi de finances 2024, le gouvernement cherche à faire 15 milliards d'euros d'économies sans augmenter les impôts. Toutes les dépenses sont passées au peigne fin à la fois pour les ménages et les entreprises. Pour ces dernières, toutes les options sont à l'étude, comme les réductions de niches fiscales ou les augmentations des taxes.

Publié le 22-08-2023 par Fanny Guinochet

Les entreprises sont clairement dans le viseur du projet de loi de Finances 2024. « Chaque année, nous sommes un peu sous pression à cette époque, fait valoir François Asselin, le patron de la CPME, qui représente les petites entreprises. Mais, là, clairement, ça se resserre ». Les réunions et échanges qu'il entretient avec l'exécutif l'amène à cette conclusion : « oui, c'est un peu moins business friendly...».

Même son de cloche du côté du Medef où son président Patrick Martin, élu en juillet dernier pour succéder à Geoffroy Roux de Bézieux, ne cache pas son inquiétude. Alors qu'il prépare sa rentrée le 28 août prochain, lors de la Rencontre des Entrepreneurs de France (REF), le chef d'entreprise sait qu'il va devoir ferrailler sur de nombreux fronts. Et pour cause : en quête d'économies pour assainir les finances publiques et limiter l'endettement du pays, le gouvernement promet de multiplier les coupes. Il étudie le report ou le gel de plusieurs mesures fiscales.

Premier coup de canif : les impôts de production

La première déception patronale concerne une promesse faite au printemps. Elle concerne un sujet cher au monde des entreprises : les impôts de production. La fameuse CVAE, la contribution sur la valeur ajoutée des entreprises, ne sera pas supprimée comme promis par le gouvernement dès cette année, en 2024. « Il va y avoir un étalement sur plusieurs années », regrette François Asselin.

Selon plusieurs sources, cet étalement se ferait sur 4 ans. Incompréhensible pour

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