Après la Réserve fédérale américaine (Fed), mercredi, et la Banque centrale européenne (BCE), le 27 octobre dernier, c'est au tour de la Banque d'Angleterre (BoE) de resserrer à nouveau sa politique monétaire. Comme les deux autres institutions monétaires, elle devrait remonter ses taux, ce jeudi, de 75 points de base, ce qui porterait le taux directeur à 3%, un sommet depuis 2008. Objectif : juguler l'inflation qui, poussée par les prix de l'alimentation, a atteint outre-Manche un nouveau sommet en septembre, à 10,1% sur un an.

Un possible hausse moins importante que prévu

Une hausse de 50 points de base n'est pas non plus exclue. Déjà, fin septembre, le Comité de politique monétaire (MPC) avait partagé sa décision d'une hausse de cette ampleur à la veille d'annonces budgétaires du nouveau gouvernement de Liz Truss. Or, la Banque centrale ne se doutait pas de l'effet désastreux de ces annonces coûteuses au financement incertain, qui ont fait s'envoler le taux de la dette d'Etat. A tel point qu'il a fallu que la BoE achète des titres à long terme pour empêcher un cercle vicieux sur l'ensemble du marché britannique. « La réelle difficulté pour le MPC sera de prévoir la croissance et l'inflation malgré l'incertitude sur la stratégie budgétaire du nouveau Premier ministre », expliquent les analystes de NatWest. Rishi Sunak a repoussé la présentation de son propre budget à mi-novembre. « Le gouvernement de Rishi Sunak va chercher à baisser les dépenses et à augmenter les impôts p