Affaire Fiona Scott Morton : la Commission européenne, à la botte de... Washington

Commission européenne

POLITISCOPE. Malgré le tollé provoqué par la nomination d'une lobbyiste américaine au poste influent d'économiste en chef de la Direction de la Concurrence, Bruxelles ne recule pas. Une bien étrange obstination qui jette un doute sur l'indépendance de la commission face aux intérêts américains, ceux des Gafam notamment.

Publié le 15-07-2023 par Marc Endeweld

Malgré le tollé général, la Commission de Bruxelles reste droite dans ses bottes : « La décision a été prise. Nous ne voyons pas de raison de reconsidérer », a déclaré la porte-parole de la Commission européenne Dana Spinant à propos du recrutement par la Commission de l'Américaine Fiona Scott Morton, universitaire, lobbyiste et ancienne cadre de l'administration Obama, à un poste-clé pour la régulation des grandes entreprises de la tech. C'est en début de semaine qu'on a appris la nomination par le Collège des Commissaires européens de cette lobbyiste américaine qui a travaillé par le passé pour Amazon, Microsoft ou encore Apple. Son poste ? Chef économiste de la direction générale de la concurrence de la Commission européenne.

En quelques heures, la nouvelle a provoqué un tollé. L'ensemble des eurodéputés de tout bord politique sont montés au créneau. Ces derniers pourraient créer une commission d'enquête sur le sujet ainsi que saisir la médiatrice européenne, Emily O'Reilly. En France, plusieurs ministres, dont la ministre des Affaires étrangères ont exprimé leur opposition à une tel recrutement qu'on doit à la fois à la Commissaire de la Concurrence, Margrethe Vestager, et à la patronne de la Commission, Ursula von der Leyen, dont le mandat arrive à échéance fin 2024 et qui aurait l'ambition de devenir la future secrétaire générale de l'OTAN.

Pour les services de Bruxelles, ce recrutement tombe au plus mal, alors que les prochaines élections européennes se profilent, et q

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