Aéroports : pourquoi ADP mise sur l'Eldorado indien, quitte à patienter

Aéroport de Hyderabad

Les perspectives sont là, mais les dividendes attendront encore un peu. Fort de son investissement dans le groupe indien GMR Airports, le groupe ADP peut se frotter les mains devant les promesses de croissance offertes par le pays qui sera bientôt le plus peuplé du monde, mais il devra se montrer encore un peu patient avant d'en récolter les fruits.

Publié le 22-02-2023 par Léo Barnier

La croissance est ailleurs. Depuis quelques temps, lorsqu'il est interrogé sur la transition environnementale du transport aérien, Augustin de Romanet, PDG du groupe ADP, affirme que les Occidentaux vont sans doute être amenés à voyager un peu moins, mais que cela n'est pas « un drame » au vu de la demande croissante de voyage dans les pays en développement. Quitte à en faire bondir certains parmi les compagnies aériennes. Mais si le patron des aéroports parisiens affirme cela aussi tranquillement, c'est qu'il s'est déjà positionné dans lesdits pays en développement. Après l'entrée au capital du groupe turc TAV Airports - avec la déconvenue que l'on sait autour de la construction du nouvel aéroport d'Istanbul - ADP a mis la main sur 49 % du groupe indien GMR Airports en 2020.

Un investissement non sans risques dans un pays qui a déjà connu plusieurs fois l'émergence puis l'effondrement de son trafic aérien entraînant la faillite de plusieurs grandes compagnies. A cela s'ajoute l'incertitude de devoir composer avec l'administration indienne, dont les contraintes excessives n'ont clairement pas aidé à la croissance durable du transport aérien dans le pays. Il faut enfin composer avec la famille du président fondateur Grandhi Mallikarjuna Rao, qui détient 63 % de GMR Infrastructures, structure elle-même propriétaire des 51 % de GMR Airports, même si l'entente ne pose aucun problème majeur jusqu'ici. Cela pourrait être plus compliqué si le groupe ADP poussait un jour pour obtenir

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