Adecco : le procès pour discrimination à l'embauche reprend aujourd'hui

Adecco : le procès pour discrimination à l'embauche reprend aujourd'hui

Le procès pour discrimination à l'embauche, qui vise la filiale française du groupe Adecco (spécialisé dans l'intérim), reprend ce jeudi 11 janvier.

Publié le 11-01-2024 par Nolwenn Guengant

Adecco France aurait déployé une méthode discriminatoire afin de rejeter certaines candidatures. Un système de fichage aurait ainsi été mis en place afin que certaines missions ne soient pas attribuées à des personnes noires. Plus de 20 ans après les faits et après une ordonnance de non-lieu en 2017 (invalidée par la chambre de l'instruction), le procès d'Adecco France a débuté en septembre 2023 mais il a été interrompu après une seule journée d'audience. Il reprend aujourd'hui jeudi 11 janvier 2024 devant le tribunal judiciaire de Paris.


Une plainte de SOS Racisme en 2001


« Lorsqu'il s'agissait d'une personne noire, je devais mettre l'annotation PR 4 » (contre PR 1 pour une personne présentant bien, par exemple), a notamment indiqué un témoin, stagiaire au sein d'une agence Adecco fin 2000. SOS Racisme (auprès de qui le témoin en question a dénoncé les faits, ce qui a conduit l'association à porter plainte en février 2001) et la Maison des potes se sont constituées parties civiles. Environ 500 intérimaires noirs auraient été exclus de missions à la demande des employeurs. Lors de ce procès pour discrimination à l'embauche et fichage à caractère racial, sont poursuivis Adecco France et deux de ses anciens directeurs. Les deux hommes, tout comme le représentant d'Adecco, rejettent les accusations. Si Adecco, concurrent de Manpower ou encore Randstad, est reconnu coupable, il pourrait être sanctionné à hauteur de 1,65 million d'euros. Les deux anciens directeurs risquent jusqu'à sept ans d'emprisonnement et 330 000 EUR d'amende.

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