Taxe d'apprentissage : ce qu'il faut savoir

La taxe d'apprentissage est versée par toute entreprise afin de participer au financement du système de formation initiale des futurs salariés. Ce qu'il faut savoir.

Publié par Michel Gistepi

La taxe d'apprentissage, pour qui ?

 

Toutes les entreprises ont l'obligation de s'acquitter du montant de la taxe d'apprentissage ainsi que de la contribution au développement de l'apprentissage (CDA). Toutefois, quelques entreprises échappent à la règle. Il s'agit :

 

-       des entreprises dont la nature de l'activité est l'enseignement

-       des entreprises qui emploient des apprentis et dont la base d'imposition annuelle à la taxe reste inférieure à 6 fois le montant du Smic

-       les GIE du secteur agricole

 

Il est à noter que certaines entreprises sont redevables également de la contribution supplémentaire à l'apprentissage (CSA). Il s'agit des entreprises qui recensent au moins 250 salariés dans leur effectif et qui dénombrent moins de 4% d'employés en alternance : contrat d'apprentissage, contrat de professionnalisation, convention industrielle de formation pour la recherche (CIFRE) ou encore volontariat international à l'étranger.

 

Quel mode de calcul? A qui la verser ?

 

Pour déterminer le montant de la taxe d'apprentissage dû, les rémunérations imposables ainsi que les avantages en natures versés aux salariés sont pris en compte : salaires, primes, indemnités de congés payés, cotisations salariales... Le taux de 0;5% s'applique alors pour fixer le montant de la taxe d'apprentissage. Par ailleurs, ce taux est majoré de 0,1% pour les entreprises étant également redevables de la CSA.

 

A noter : les entreprises embauchant des apprentis bénéficient d'une exonération sur la rémunération de ces apprentis à hauteur de 11% du Smic.

 

Les entreprises redevables de la taxe d'apprentissage doivent la verser auprès d'organismes collecteurs habilités tout au long de l'année avec comme date butoir le 1er mars de l'année suivante. A ce titre, au moins 52% du montant de la taxe doit être versé à l'apprentissage dont 22% au fonds national de développement et de modernisation de l'apprentissage (FNDMA) ainsi qu'auprès des centres de formation des apprentis (CFA).

 

Dans le cas de figure où l'entreprise a bel et bien versé les 52% du montant de la taxe, elle peut alors remettre la partie restante à d'autres organismes de formation initiale.