Wirecard : le scandale financier tourne au roman d'espionnage

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Jan Marsalek, ancien directeur des opérations de la fintech allemande Wirecard, secouée par un vaste scandale financier, est soupçonné de liens avec divers services de renseignement. L'homme d'affaires est aujourd'hui introuvable. Sa trace se perd officiellement aux Philippines.

Publié le 13-07-2020 par Jean-Philippe Lacour, AFP

Le scandale financier de la société allemande Wirecard tourne au roman d'espionnage: l'homme d'affaires au centre du scandale, un Autrichien en fuite, est soupçonné de liens avec divers services de renseignement et a soigneusement effacé ses traces.

Cet homme, Jan Marsalek, a refusé à ce jour de se livrer à la justice allemande qui a délivré un mandat d'arrêt contre lui pour fraude et falsification de bilan. Ancien directeur des opérations du prestataire de paiements en ligne, il est soupçonné d'être mêlé à l'un des plus grands séismes boursiers de l'histoire allemande, avec la découverte le mois dernier de comptes fictifs à hauteur de 1,9 milliard d'euros censés appartenir à Wirecard aux Philippines et sous la responsabilité de l'homme d'affaires aujourd'hui volatilisé.

Désormais, pratiquement chaque jour apporte son lot de révélations sur les dessous de cette affaire rocambolesque. Il aurait ainsi été lié aux services de renseignement autrichiens (BVT) et aurait informé le parti autrichien d'extrême droite de ce pays, le FPÖ, en transmettant à plusieurs reprises des informations confidentielles des services de sécurité intérieure et du ministère de l'Intérieur, affirme le quotidien autrichien Die Presse.

Tout serait passé par un intermédiaire, Johann Gudenus, un proche du chef du FPÖ de l'époque, qui tenait ses informations d'un ancien ami, qui lui-même les tenait d'un "Jan du BVT". Selon le journal, il s'agissait  de Jan Marsalek dont les liens avec le BVT dateraient des d

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