Vote décisif pour CGG

Vote décisif pour CGG

Les actionnaires de CGG devront se prononcer ce matin sur le plan de restructuration de l'entreprise et de sa dette.

Publié le 30-10-2017 par Guilhem Baier

Une AG cruciale

 

C'est ce matin, à partir de 11 heures, que CGG a rendez-vous avec son destin. En effet, l'assemblée générale extraordinaire des actionnaires a été convoquée afin de permettre à ces derniers de voter en faveur des instruments financiers qui devraient permettre à la direction du groupe parapétrolier français de restructurer l'entreprise et la dette, de façon à sauvegarder quelques milliers d'emplois.

Le plan de sauvetage de CGG porte avant tout sur la restructuration d'une dette de 2,4 milliards d'euros, et prévoit une levée de fonds d'un montant pouvant s'élever jusqu'à 500 millions de dollars. Cette restructuration passe par la transformation de la dette en actions, ce qui va de fait transformer les actuels créanciers que sont Boussard et Gavaudan et Contrarian Capital, par exemple, en actionnaires principaux du groupe.

L'actuel actionnaire de référence, la banque publique d'investissement Bpifrance, a déjà fait savoir qu'elle exercerait ses 10 % de droits de vote en faveur du plan. La société de gestion d'actifs DNCA, actionnaire important et également créancier, votera de même en faveur du plan.


Un front commun des employés 

 

Toutefois, l'incertitude demeure sur plusieurs mesures, étant donné qu'elles doivent être adoptées avec une majorité de deux tiers des voix, et qu'un groupe de créanciers qui s'estime lésé s'est mobilisé contre.

La direction, tout comme les syndicats d'ailleurs, attendent donc avec inquiétude l'échéance de ce matin. Tous savent en effet que cette assemblée générale va véritablement décider du sort de CGG, de sa capacité à maintenir des emplois, notamment en France, ainsi qu'à y conserver ses centres de décision. CGG s'y est d'ailleurs engagé, au moins jusqu'en 2022.

Comme le résume avec lucidité Thierry Coléou, délégué CFDT, interrogé par nos confrères de l'AFP, ce plan est un « moindre mal » et « les alternatives sont beaucoup plus défavorables ».

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