Vol de cryptomonnaies sur Poly Network : « les blockchains sont sécurisées... mais pas forcément les smart contracts »

Blockchain

Comment des pirates informatiques ont-ils pu mettre la main sur environ 600 millions de dollars d'actifs numériques échangés sur la technologie - réputée infaillible - de la blockchain ? La société basée en Suisse en a fait les frais, de quoi jeter le doute sur le secteur annoncé comme exponentiel de la finance décentralisée ? Sur Twitter, elle en appelle à la communauté pour retrouver les fonds interceptés par les hackers. Mais pour un expert français des cryptomonnaies, « il y a quand même une forme de faute de gestion du compte.»

Publié le 12-08-2021 par Jeanne Dussueil

Le cambriolage n'égale pas le montant record de l'affaire Africrypt, évaluée à près de 4 milliards de dollars, mais il entre en tout cas dans les fraudes d'anthologies attribuées aux cryptomonnaies. Poly Network, une société spécialisée dans les transferts de ces actifs numériques a rapporté mardi un vol record, évalué à 600 millions de dollars par des experts. Sur Twitter, l'entreprise basée en Suisse fait appel à la communauté des propriétaires de cryptomonnaies et même aux "white hackers" (les pirates blancs bienfaiteurs), pour traquer le vol sur les grands registres de compte en ligne sur lesquels reposent ces blockchains.

Dans les faits, les fraudeurs ont exploité une vulnérabilité du système d'échanges d'informations, une brèche dans la technologie de Poly Network qui s'est spécialisée dans l'interopérabilité des blockchains. Dans le cas présent, trois "chaînes de blocs" échangeant les informations des jetons cryptés (ou tokens) sont concernées : celle d'Ethereum, de BSC (BinanceChain) et de Polygon. Au final, les pirates ont capté les informations nécessaires pour récupérer la clé privée du propriétaire du ou des portefeuilles de cryptomonnaies, avant de détourner les fonds.

Poly Network évoque "des dizaines de milliers de membres de la communauté" touchés par la fraude. Mais face à cet argument, également avancé sur Twitter, certains demandent des preuves.

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