Le plus grand plan social de l'histoire de Vodafone 

Vodafone a confirmé mardi son intention de supprimer 11.000 emplois au total sur trois ans, au siège à Londres et dans les filiales à l'étranger, soit 12 % des effectifs du groupe de téléphonie présent en Europe et en Afrique. 'Notre performance n'a pas été assez bonne. Pour continuer de tenir nos promesses, Vodafone doit changer. (...) Nous avons besoin d'accélérer dans l'exécution', a déclaré la nouvelle directrice générale du groupe Margherita Della Valle lors de la présentation des résultats. Le chiffre d'affaires est stable à 45,7 milliards d'euros (+0,3%) et le profit opérationnel est en hausse de plus de 8,5 milliards d'euros par rapport à l'exercice précédent. Mais cette hausse, Vodafone ne la doit qu'aux 12,3 milliards d'euros générés par son désengagement de sa société d'infrastructure mobile, Vantage Towers. 

Le marché allemand sinistré

La situation de Vodafone est particulièrement difficile en Allemagne, son premier marché, où les revenus ont diminué d'1,6 % et le résultat d'exploitation de 6%.  Mais les autres marchés européens ne sont guère plus reluisants, avec des baisses sensibles des revenus en Italie (-2,9%) ou encore en Espagne (-5,4%). De mauvais résultats que le groupe met à la fois sur le compte d'une contre-performance commerciale et de l'inflation. Vodafone s'attend à une baisse de 1,5 milliard d'euros de son cash-flow pour 2023. "Ce plan de redressement  ressemble à un travail de fourmi de la part de la nouvelle PDG Della Valle. C'est une décision audacieuse, mais les investisseurs voudront voir ce qu'elle fera de l'Espagne et de l'Italie, en les vendant pour se concentrer sur l'Allemagne et les marchés émergents", a déclaré Neil Wilson, analyste marché en chef chez Markets.com.