Vivendi vient de trouver un accord sur les conditions du rachat d'Editis avec son propriétaire actuel, l'Espagnol Grupo Planeta. L'affaire était en cours de discussion depuis le milieu de l'été, et les deux groupes se sont finalement mis d'accord sur le prix de la transaction, qui se fera sur la base d'une valeur d'entreprise de 900 millions d'euros.

Le groupe de médias met la main sur un portefeuille prestigieux de maisons d'édition, puisqu'Editis compte dans son giron des marques comme Les Presses de la Cité, Perrin, Julliard, Le Cherche Midi, Plon, mais aussi Nathan, Bordas ou Robert Laffont.

La finalisation de l'opération s'inscrit dans la redéfinition des activités du groupe de médias. En juillet, l'édition avait en effet été définie comme axe prioritaire de développement, pour rejoindre la télévision, la musique, les jeux vidéo, la publicité et les autres activités de Vivendi. Au sein du groupe, la maison de disque Universal Music Group a le vent en poupe, avec une croissance de 13,5 % de son chiffre d'affaires sur les neuf premiers mois de l'année. L'activité profite pleinement du boom du streaming musical et pourrait voir arriver de nouveaux investisseurs prochainement.
À l'opposé, Vivendi doit gérer quelques activités en délicate posture, dont notamment le groupe Canal+, qui a vu ses ventes stagner (- 0,2 %) et la participation de 24 % dans Telecom Italia, un dossier qui fait régulièrement l'objet de rebondissements.
Au troisième trimestre 2018, le chiffre d'affaires global de Vivendi s'est établi à 3,38 milliards d'euros, en hausse de 5,6 % à périmètre comparable, contre 3,33 milliards d'euros attendus par le consensus des analystes.