Vivendi prend le contrôle de Gameloft

Vivendi prend le contrôle de Gameloft

Ayant réussi son OPA hostile, Vivendi détient désormais la majorité du capital et des droits de vote de Gameloft.

Publié le 01-06-2016 par Laurent Baquista

OPA réussie

 

La partie a duré longtemps. Mais Vincent Bolloré n'a jamais perdu la moindre mission. À chaque tableau, jusqu'au dernier, il est sorti gagnant, pour finir en beauté en réussissant son OPA hostile qui lui donne le plein contrôle de l'éditeur français de jeux sur mobiles et smartphones. En effet, Vivendi a annoncé hier soir, dans un communiqué de presse, qu'il détenait désormais 61,71% du capital et au moins 55,61% des droits de vote de Gameloft, information confirmée par un autre communiqué émanant cette fois de l'Autorité des Marchés Financiers.

Depuis qu'Amber Capital avait annoncé son ralliement à l'offre du groupe français de médias et de divertissements, l'issue de l'opération ne faisait guère de doute, si tant est qu'elle en ait laissé planer le moindre doute depuis le début de l'opération. Mais il faut néanmoins noter que Vivendi a su rallier aussi le CIC à sa cause, obtenant ainsi, grâce aux deux, 18% des actions de la seconde pépite de la famille Guillemot.

 

 

Au tour d'Ubisoft

 

Dans ce clash des clans bretons, les Guillemot ont mis un genou à terre, et auront sans doute beaucoup de mal à se relever. Leur contestation devant la justice a également été rejetée en référé et ne devrait pas avoir gain de cause sur le fond, Vivendi ayant durant ces derniers mois, donné toutes les preuves tangibles que, stratégiquement parlant, cette opération avait un sens, celui de la convergence et de l'enrichissement des contenus.

En outre, même s'il a promis à l'AMF de suspendre tout projet d'OPA sur Ubisoft, l'autre joyau de la famille Guillemot, Vincent Bolloré reste très intéressé par l'éditeur d'Assassin's Creed et de The Division, et réclame un siège au Conseil d'Administration. Ironie du sort, si les Guillemot cédaient leurs parts de Gameloft à Vivendi, ils pourraient les réinvestir dans Ubisoft, afin de se renforcer au capital et de repasser devant le groupe présidé par l'industriel finistérien.

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