Accord à l'unanimité pour Vivarte

Les derniers jours auront été éreintants mais couronnés de succès pour la direction du groupe d'habillement Vivarte, propriétaire des marques André, La Halle, Kookaï, Minelli, etc. Endetté à hauteur de 2,8 milliards d'euros, le géant multi-marques vient de persuader ses derniers créanciers d'accepter une renégociation record. Au total, le groupe détenu par les fonds Charterhouse, Chequers et Sagard a en effet convaincu 116 créanciers de réduire leurs créances de 2 milliards d'euros, tout en injectant 500 millions d'euros d'argent frais. Ce tour de force a pris la forme d'un accord soumis par au tribunal ce jeudi 31 juillet, et qui devrait faire l'objet d'une validation dans la journée.

Vivarte sous le contrôle des fonds

Le protocole d'accord sur l'abandon des 2 milliards d'euros s'articule autour d'obligations convertibles en actions. A l'issue de cette opération, le management actuel ainsi que les actionnaires existants sortiront du capital, remplacés par 4 fonds alternatifs : Alcentra, Oaktree, Babson et Golden Tree. Une prise de contrôle logique au regard du déroulement des évènements : en 2007, les fonds Charterhouse, Chequers et Sagard avaient acquis Vivarte pour 3,5 milliards d'euros, dont 800 millions en capital et le solde par la dette. L'échec d'une première tentative de cession et le recul de la consommation ont entrainé le non-respect du plafond d'endettement, d'où la nécessité des renégociations avec les créanciers du géant de l'habillement.