Vivarte supprime 1600 postes

Vivarte supprime 1600 postes

En grandes difficultés suite à son repositionnement hasardeux, le groupe Vivarte se voit contraint de supprimer 1600 emplois et de fermer 200 magasins.

Publié le 08-04-2015 par Aglaë Derouen

Une stratégie hasardeuse

 

En 2013, Vivarte avait renégocié sa dette et semblait pouvoir disposer d'une nouvelle marge de manoeuvre. Le groupe qui possède les marques Chevignon, André, Minelli, Kookaï, Naf Naf, mais aussi La Halle aux Vêtements et La Halle aux Chaussures, avait alors décidé de recruter un nouveau PDG, Marc Lelandais, issu de l'univers du luxe, et plus précisément de la maison Lancel.

Fort d'un portefeuille de marques à haut potentiel, et inspiré par les succès de Zara et H&M avec leurs magasins de centre-ville, Marc Lelandais avait alors décidé d'un repositionnement du groupe de textile et de chaussures à travers une montée en gamme. Les marques avaient alors recruté des designers, investi dans de coûteuses campagnes de publicité, et, surtout, délaissé les magasins de périphérie pour se réimplanter dans les centres-ville.

 

 

La Halle, principale victime

 

La montée en gamme s'est aussi traduite par une hausse des prix, qui a coupé le groupe de sa clientèle traditionnelle et principale, celle qui appréciait les prix bas des magasins La Halle, sans pouvoir attirer des clients aux portefeuilles mieux garnis, pour qui ses magasins conservaient malgré tout une image trop « cheap ». Les difficultés financières s'accumulant, Vivarte est passé en fin d'été dernier sous le contrôle de ses créanciers Alcentra, Babson, Golden Tree et Oaktree,

C'est donc principalement La Halle qui va faire les frais de cette stratégie hasardeuse, et, dans une moindre mesure, le chausseur André. Ce dernier va voir 34 de ses magasins fermer ses portes, et près de 180 chez les La Halle. En tout, ce sont 1600 emplois qui vont être supprimés.

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