Vivarte, toujours prisonnier de sa dette

Vivante, toujours prisonnier de sa dette

Le groupe Vivarte a une nouvelle fois demandé à être placé sous la protection du tribunal de commerce de Paris, afin de trouver des solutions pour réduire sa dette et éviter la cessation de paiement.

Publié le 26-07-2016 par Aglaë Derouen

Procédure ad hoc

 

Le groupe de mode propriétaire, entre autres, des marques La Halle, La Halles aux chaussures, André, Caroll, Minelli, Chevignon, Naf Naf, Kookaï, etc., vient à nouveau de demander son placement sous la protection du tribunal de commerce de Paris, pour une procédure ad hoc préventive, destinée à l'aider à éviter une future cessation de paiement. Les juges consulaires parisiens ont donné leur accord. Comme précédemment, c'est Hélène Bourboulou qui a été retenue par le conseil d'administration pour être l'administratrice judiciaire. Elle avait déjà assumé ce rôle avec succès lors de la mise en redressement du groupe d'habillement en 2014.

 

Un précédent sans précédent

 

Lors de cette première procédure, les actionnaires du groupe avaient accepté d'abandonner, fait sans précédent, 2 milliards d'euros sur une dette totale de 2,8 milliards. En outre, Oaktree, Babson, Alcentra et Golden Tree, les quatre fonds actionnaires de référence, avaient refinancé l'entreprise à hauteur de 500 millions d'euros. Ceci avait permis à Vivarte, poussé au bord du précipice par une stratégie de montée en gamme totalement contre-productive, de ne pas mettre la clef sous la porte. Il en va de même avec cette nouvelle procédure. Mais la dette est encore une fois très élevée, de l'ordre de 1,5 milliard d'euros, et cette fois-ci, les actionnaires n'en détiennent que 40 %, le restant étant dû à de multiples créanciers.

 

Cessions nécessaires

 

Dans ce contexte, il n'est pas du tout certain qu'une solution rigoureusement analogue d'abandon de la dette puisse être envisagée. Stéphane Maquaire, qui est le président-directeur général du groupe depuis le mois d'avril, a d'ailleurs décidé de procéder à des cessions. Après la cession presque finalisée de Défi Mode, des projets sont en cours sur des marques plus prestigieuses que les autres figurant dans son portefeuille, comme Kookaï, Chevignon et Pataugas. Seule la résistance des syndicats a permis d'éviter la cession de la Halle Chaussures et de La Halle Vêtement, qui aurait occasionné la fermeture de plus de 100 magasins sur les 620 possédés par Vivarte, toutes enseignes confondues. Mais une chose est certaine : de nouveaux emplois se trouvent menacés par le processus d'assainissement des finances du groupe.

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