Vincent Bolloré veut sauver Canal+

Vincent Bolloré veut sauver Canal+

Dans un entretien publié ce mardi matin dans le quotidien Les Echos, Vincent Bolloré estime que Canal+ est « sauvable » et « sera sauvée ».

Publié le 17-05-2016 par Archipelago Antoine

Canal+ est sauvable

 

Dans un entretien qu'il a accordé ce matin à nos confrères du quotidien économique et financier Les Échos, l'industriel breton qui préside le Conseil de Surveillance de Vivendi est revenu sur les résultats inquiétants de Canal+ publiés la semaine dernière. En effet, la chaîne cryptée accuse en France, malgré un début de résilience, un repli de ses profits hexagonaux et n'est toujours pas parvenue à juguler l'hémorragie de ses abonnés. Lors de l'assemblée générale des actionnaires, réunis à l'Olympia le 21 avril 2016, l'homme d'affaires finistérien avait même évoqué un risque de faillite de Canal+.

Il est revenu ce matin sur ces propos alarmistes, pour rassurer quelque peu l'opinion : « Je pense non seulement que Canal+ est sauvable, mais qu'il sera sauvé, sous réserve des accords prévus et des économies à faire », a déclaré Vincent Bolloré. Selon lui, après avoir traversé une première phase, douloureuse, « de prise de conscience », après avoir ensuite renouvelé les équipes, il faut désormais inscrire la démarche dans le long terme. Cette démarche va passer par des synergies au sein du groupe Vivendi, synonymes de convergence globale des contenus, mais aussi d'économies. 

 

Développer les synergies

 

À ce titre, la vision de Vincent Bolloré sur l'avenir de la chaîne d'information continue iTélé est exemplaire : « il ne faut pas vendre iTélé, mais, au contraire, la garder et la redéployer en utilisant les forces de Vivendi et de Canal : on peut y couvrir plus de sport, plus de cinéma, plus de culture, plus d'économie, plus d'international. Il faut se démarquer de la concurrence en jouant sur nos forces » a déclaré Vincent Bolloré.

En ce qui concerne la chaîne cryptée elle-même, Vincent Bolloré espère obtenir l'aval de l'Autorité de la Concurrence pour diffuser BeIn Sports en exclusivité. Cela devrait en effet ramener dans le giron du groupe un certain nombre d'abonnés perdus, ou permettre d'en conquérir de nouveaux.

Par ailleurs, Vincent Bolloré espère aussi ne pas s'attirer les foudres du Conseil Supérieur de l'Audiovisuel et pouvoir réduire le nombre et la durée des plages en clair, pour se rapprocher de plus en plus d'un modèle purement crypté et payant : « Il n'y a pas une seule chaîne payante au monde qui ait des tranches en clair. Et pour nous, ce n'est pas une obligation réglementaire. Nous pouvons donc les réduire. Il faut que l'arbitrage sur ce point soit rendu d'ici à l'été », estime Vincent Bolloré.

Les dernières actualités