Veolia/Suez: la bataille se déplace sur le terrain politique voire judiciaire

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Au Parlement, les initiatives pour questionner les modalités et les enjeux de la fusion fleurissent. Et Suez met en cause la transparence de la vente entre Engie et Veolia.

Publié le 07-10-2020 par Giulietta Gamberini

Le premier acte est clos, mais la bataille semble loin d'être terminée. Au lendemain de la décision d'Engie de vendre à Veolia 29,9% d'actions dans Suez, pour 3,4 milliards d'euros, la controverse se poursuit sur l'opportunité et les modalités d'une fusion entre les deux leaders français des services à l'environnement. Le fait, très rare, que la décision ait été prise malgré l'opposition de l'État, actionnaire majoritaire (24%) d'Engie, finit même par la renforcer.

En l'absence d'un accord entre Suez et Veolia, qui pour le gouvernement constituait une condition incontournable  de la fusion, l'administratrice représentant l'État, nommée par arrêté, a en effet voté contre l'opération, conformément aux instructions du gouvernement. L'un des deux administrateurs proposés par l'État à l'assemblée générale des actionnaires a fait de même, alors que l'autre s'est abstenu, détaille l'AFP. Tant que dure l'hostilité entre les deux parties, le projet de fusion "ne fonctionnera pas", a d'ailleurs répété lundi Bruno Le Maire.

Suez menace Engie de poursuites judiciaires

Les arguments contre la fusion continuent donc d'être déployés, bien que désormais non plus afin de convaincre Engie, mais sur d'autres terrains. Tout d'abord de la part de Suez qui, déterminé à défendre son indépendance, menace même d'actions judiciaires. Dès mardi matin, l'entreprise cible a prévenu qu'elle "mettra en oeuvre tous les moyens à sa disposition pour préserver les intérêts de ses salariés, ses clients et ses pa

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