'Ça fume, ça va exploser !'

L'histoire aurait pu très mal se terminer pour les passagers et l'équipage du vol Air France AF914 qui reliait Paris-Charles de Gaulle à à Accra, la capitale du Ghana, le lundi 21 août dernier. L'Airbus A330 volait depuis quelques heures lorsqu'une odeur âcre a commencé à se répandre dans la cabine Affaires. Sur X (ex-Twitter), Ginie Sigonney, hôtesse de l'air, rapporte le témoignage d'une de ses collègues. 'Environ trois heures après le décollage, je sens une odeur de combustion de composant électronique. Après avoir vérifié mon matériel, je me lève et commence à regarder autour de moi...', relate-t-elle. 'Ça fume, ça va exploser !', entend alors Marie-Cécile Zinsou, présidente de la Fondation Zinsou pour l'art contemporain à Ouidah, au Bénin, qui était à bord de l'avion. 'J'ai regardé par le hublot et j'ai bien vu que nous étions trop haut, à 32.000 pieds, pour en réchapper.', explique-t-elle dans les colonnes du Figaro. 'Heureusement que mon voisin comprend en quelques secondes ce qui se passe sur son portable qui est en charge et donne l'alerte', poursuit-t-elle. 

'Un équipage Air France exceptionnel'

Une fois l'origine du problème identifiée, l'équipage réagit très rapidement et applique à la lettre le protocole. 'En quelques minutes les deux ou trois extincteurs sont vidés sur la batterie fumante au sol dans l'intercabine et les hôtesses font des va-et-vient avec des seaux à champagne remplis d'eau.', se souvient Marie-Cécile Zinsou. Cette dernière a salué 'un équipage Air France exceptionnel'. Air France souligne que l'équipage est 'formé et entraîné régulièrement à ce type de situation' et que 'la sécurité du vol n'a jamais été mise en cause'. L'appareil est finalement arrivé à destination sans encombre.