Un fonds de pension turc pourrait racheter British Steel

Un fonds de pension turc pourrait racheter British Steel

Le fonds de pension de l'armée turque Oyak est en passe de racheter l'entreprise sidérurgique britannique British Steel déclarée en faillite au mois de mai dernier.

Publié le 19-08-2019 par Esther Buitekant

Un rachat d'ici la fin de l'année


Le directeur général d'Oyak, Süleyman Savas Erdem a annoncé vendredi dans un communiqué que sa filiale financière Ataer Holding avait été choisie comme un repreneur potentiel de British Steel : "Nous avons (...) signé un accord préliminaire pour acheter le géant industriel du Royaume-Uni, British Steel." L'activité de British Steel viendra ainsi compléter celle du groupe sidérurgique turc Erdemir, dont Oyak possède 49%.
Andrea Leadsom, la ministre des Entreprises et de l'Industrie de Boris Johnson, s'est réjouie de l'ouverture des discussions avec Oyak et salué "une avancée importante et positive afin de garantir l'avenir de British Steel." Le fonds de pension turc souhaite finaliser le rachat d'ici la fin de l'année. Un plan de reprise qui ne devrait pas concerner les deux sites français de Saint-Saulve (Ascoval) et d'Hayange.


L'inquiétude sur les emplois


L'entreprise sidérurgique, déclarée en faillite au mois de mai faute de liquidités suffisantes, emploie 4 000 personnes, dont 3 000 dans son usine géante de Scunthorpe. L'inquiétude est évidemment immense du côté des salariés, et les premières déclarations d'Oyak au sujet des emplois ne sont guère rassurantes. Dans un entretien au Financial Times, l'un des responsables du groupe Toker Ozcan s'est refusé à tout commentaire : "Je ne suis pas focalisé sur le nombre de salariés, mais sur la productivité". Une productivité qu'il a qualifiée de "trop faible", précisant vouloir l'augmenter rapidement.

Les dernières actualités