Mardi, le fabricant chinois annonçait à Reuters avoir envoyé un courrier à Flex, demandant un dédommagement de plusieurs centaines de millions de yuans. Huawei invoque le chiffre d'affaires perdus et les coûts supplémentaires induits par la rétention de ses marchandises. Il affirme également que Flex aurait outrepassé la loi chinoise en refusant de lui restituer les matériaux pendant une durée de deux mois après l'inscription de Huawei sur liste noire aux États-Unis. Le fabricant estime le coût total des marchandises concernées à 700 millions de yuans. 

'Des tensions géopolitiques'

Flex est un partenaire établit de Huawei. Présente sur une trentaine de pays, notamment en Chine, l'entreprise déclarait au premier trimestre de son exercice fiscal des recettes de 6,2 millions de dollars. Un chiffre dans les clous de leurs prévisions, "malgré des tensions géopolitiques", précisait-elle. Mais, basée en Californie, l'entreprise n'a pas échappé aux bouleversements commerciaux sino-américains. 

Une interdiction coûteuse

En mai dernier, Huawei avait été placée sur liste noire par les autorités américaines, invoquant la sécurité nationale. Suspendue ensuite pour 90 jours, ce moratoire implique que les entreprises américaines ne puissent pas commercer avec Huawei sans une autorisation étatique. Résultat, Google a exclu Huawei des futurs systèmes Android et ARM a cessé ses activités avec la firme. En observant cette situation plus largement, des analystes de Standards & Poors avancent que c'est l'industrie américaine du semi-conducteur qui pâtirait le plus de cette situation à court-terme.