Valorisation exceptionnelle pour Uber

Lancée en 2010, l'application Uber permet de commander voiture particulière ou VTC dans 36 pays. Un principe dans l'air du temps, qui a contribué au succès planétaire de la start-up californienne, aujourd'hui valorisée à 12 milliards de dollars (9 milliards d'euros). En août 2013, Google était entré dans le capital d'Uber, via Google Venture : un allié de poids pour l'entreprise, qui a pu multiplier sa valorisation par 4. A l'heure actuelle, la valorisation d'Uber représente en effet les deux tiers du réseau social Twitter. Ce succès s'est fait au détriment des taxis, dont le monopole se fissure dans l'Hexagone comme de l'autre côté de l'Atlantique, en témoigne la grogne des chauffeurs new-yorkais contre le mode de tarification d'Uber.

Uber : guerre ouverte avec les taxis

Cette valorisation ne manquera pas d'envenimer le conflit opposant Uber aux chauffeurs de taxis, qui évoquent une concurrence déloyale. Pour Yann Ricordel, directeur général des Taxis Bleus, cette valorisation illustre seulement une bulle financière, basée sur "un modèle dépourvu de fondements juridiques".Selon des sources proches du dossier, Uber aurait gagné ses parts de marchés avec des techniques proches du conflit d'intérêt, embauchant par exemple un responsable de la commission des taxis new-yorkais. Pour autant, la direction d'Uber peut compter sur de fidèles soutiens en Europe : la vice-présidente de la Commission européenne chargée de l'Économie numérique, Nelly Kroes, reste l'un des plus fervents soutiens de la start-up et de son application.