Troubles du comportement alimentaire : quand le numérique met le patient au coeur de la prise en charge

Morgane Soulier

OPINION. Anorexie, boulimie, hyperphagie... En France, près de 10 % de la population souffrirait  de troubles du comportement alimentaire, un fléau exacerbé par la pandémie. Par Morgane Soulier, Fondatrice et dirigeante de Feeleat

Publié le 05-06-2022 par Morgane Soulier

Selon une étude scientifique publiée dans The Lancet Psychiatry en janvier 2022, la prévalence de ces maladies aurait augmenté de 15,3 % pendant la pandémie en 2020. En France, les professionnels de santé alertent : une enquête menée par le CHU de  Montpellier atteste d'une très forte augmentation des demandes de prises en charge : + 234  % pour une augmentation de 53 % du nombre d'hospitalisations et des délais de réponse aux  demandes d'aide corolairement rallongés.

Si les troubles du comportement alimentaire touchent toute catégorie de la population, tout  sexe, tout âge et toute catégorie socio-professionnelle, on constate une prévalence plus  importante chez les adolescents, notamment sujets aux crises de boulimie ou souffrant  d'anorexie mentale.

Troisième malade chronique la plus fréquente chez les adolescents après l'obésité et l'asthme,  l'anorexie est la maladie psychiatrique qui tue le plus. Pour se soigner, une prise en charge  pluridisciplinaire est souvent nécessaire afin de couvrir l'approche nutritionnelle, somatique,  psychique et familiale du patient.

Lorsqu'ils se chronicisent, dans 30 % des cas, les troubles alimentaires ont un impact  majeur sur l'ensemble de la qualité de vie des personnes qui en souffrent :  développement d'autres maladies (troubles digestifs, affaiblissement des muscles et des os,  perte de fertilité, troubles cardiaques...), isolement social et professionnel, dépression...  L'impact est tel que l'Organisation Mondiale de la Santé et l

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