Travail forcé de prisonniers en Biélorussie : Ikea et BUT pointés du doigt

Travail forcé de prisonniers en Biélorussie : Ikea et BUT pointés du doigt

Une nouvelle enquête met Ikea et BUT dans l'embarras. Elle concerne le recours au travail forcé de prisonniers biélorusses.

Publié le 28-11-2022 par Nolwenn Guengant

De quoi sont accusés Ikea et BUT ? Selon une nouvelle enquête, les deux enseignes d'ameublement auraient fait appel à des sous-traitants biélorusses adeptes du travail forcé de prisonniers. Et si l'investigation de Disclose visait uniquement Ikea, celle de l'ONG Earthsight implique également BUT.


BUT et Ikea réagissent


Dans le détail, les sous-traitants des deux groupes feraient travailler des détenus de prisons locales où sont notamment emprisonnés un millier d'opposants au régime autoritaire (et même dictatorial) d'Alexandre Loukachenko. Dans le rapport d'Earthsite, il est indiqué qu'un accord avec l'entreprise allemande Polipol a notamment été signé. Or, cette dernière ne cache pas ses liens avec la Biélorussie. « Nous avons trouvé qu'elle fournit beaucoup d'entreprises européennes, y compris françaises. [...] On trouve beaucoup de choses sur son site. C'était plus complexe en revanche de retracer le lien entre les coupes de bois et la prison. » BUT n'a pas tardé à réagir aux accusations dont il fait l'objet. Bérengère Assaiante, directrice RSE (responsabilité sociétale des entreprises), a indiqué que le groupe ne travaille pas, à sa connaissance, avec des fournisseurs biélorusses « en raison des risques identifiés sur le droit des travailleurs notamment ». Elle a ajouté que Polipol ne représente que 0,2 % des achats effectués par BUT. Un porte-parole d'Ikea a également réagi indiquant que le leader suédois de l'ameublement a, en 2021, pris la décision de stopper « tout nouveau développement commercial » en Biélorussie. Il étudie en outre la prochaine étape pour quitter le pays.

 

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