Transition énergétique : le gros coup de blues de l'hydrogène vert

Bus hydrogène

Après les grandes annonces, le marché de l'hydrogène vert se confronte à la dure réalité industrielle. Face à une demande trop faible en raison des prix qui demeurent élevés, les producteurs revoient leurs projets à la baisse.

Publié le 16-01-2024 par Juliette Raynal

L'hydrogène vert sera-t-il aussi déterminant pour la transition énergétique que ce que ses partisans le lui prédisaient ? Certains observateurs en doutent... Une chose est sûre, sa contribution dans la bascule vers une économie décarbonée interviendra plus tard que prévu.

« Nous avions une centaine de projets en développement dans l'hydrogène, à des stades de maturité variés, et aujourd'hui nous réduisons notre pipeline. Nous en conservons plusieurs dizaines, mais nous avons décidé de ne pas en développer certains. Le marché met plus de temps à mûrir que ce que nous pensions donc nous essayons de rester en phase », a récemment confié un haut dirigeant d'un groupe énergétique français.

Beaucoup de communication... et une réalité plus complexe

Plusieurs acteurs avaient déjà témoigné du retard à l'allumage du marché de l'hydrogène vert, dont les projets de taille industrielle peinent à voir le jour. « Tout le monde est en retard » sur la production d'hydrogène vert, constatait ainsi, en juin dernier, Valérie Ruiz-Domingo, vice-présidente hydrogène pour Engie dans une interview accordée à La Tribune. Pour autant, c'est bien la première fois qu'un énergéticien français partage publiquement sa volonté de réduire la voilure.

« On ne va pas se mentir, il y a eu une phase de communication très importante qui a permis d'installer l'hydrogène dans les têtes. Désormais, on entre dans la réalité qui, elle, est plus complexe », concède Philippe Boucly, à la tête de la fédération d'indust

Lire la suite

Voir la suite...

Les dernières actualités