Quelques jours qui vont couter très cher

La grève menée par la CGT et FO était reconductible. Elle a duré 6 jours, du lundi au samedi inclus, pendant les vacances scolaires d'hiver... Quelques jours qui représentent l'un des mouvements les plus longs de l'histoire récente de la tour Eiffel, et qui vont couter très cher à sa société d'exploitation ; Sete. Celle-ci estime en effet le manque à gagner entre 1 et 2 millions d'euros de recettes, soit une centaine de milliers de visiteurs (à raison d'entre 15.000 et 20.000 par jour) qui n'ont pas pu visiter l'emblématique monument parisien.

Des employés mécontents de la gestion du site

Bien qu'en 2023, la tour Eiffel ait retrouvé, avec SES 6,3 millions de visiteurs, une fréquentation supérieure à ce qu'elle était avant la pandémie, son équilibre économique est resté fragilisé par les 130 millions d'euros de manque à gagner enregistrés en 2020 et 2021 pendant la crise sanitaire. Aux salariés qui revendiquent une meilleure gestion du site, la Direction a répondu par une proposition d'avenant à leur contrat. Celui-ci propose de les intégrer dans un suivi du modèle économique et des travaux du site, au sein d'une instance réunie tous les six mois. Cet avenant, qui sera soumis en mai au Conseil de Paris, prévoit également une hausse de 20 % des tarifs d'entrée, un retour à l'équilibre financier « dès 2025 », et 145 millions d'euros d'investissements supplémentaires pour des travaux d'entretien du monument.