Total, pressé de partir par des ONG, maintient ses activités en Birmanie malgré la répression

Birmanie: civils et activistes veulent que total cesse ses paiements

Le groupe pétrolier français Total a annoncé dimanche sa décision de rester en Birmanie, où la répression contre le coup d'Etat militaire a déjà fait des centaines de morts, tout en s'engageant à financer des organisations pour les droits humains dans le pays. son PDG Patrick Pouyanné souligne que le groupe français alimente en électricité une partie de la population de Rangoun. Et qu'un blocage des versements de taxes exposerait "les responsables de notre filiale au risque d'être arrêtés et emprisonnés".

Publié le 04-04-2021 par AFP

Le groupe pétrolier français Total a annoncé dimanche qu'il maintenait sa présence controversée en Birmanie, où la répression contre le coup d'Etat militaire a déjà fait des centaines de morts, tout en s'engageant à financer des organisations pour les droits humains dans le pays.

Plus de 550 civils, dont des femmes et des enfants, ont été tués par les forces de sécurité depuis le putsch du 1er février qui a renversé le gouvernement civil d'Aung San Suu Kyi, d'après l'Association d'assistance aux prisonniers politiques (AAPP).

Le bilan pourrait être beaucoup plus lourd: quelque 2.700 personnes ont été arrêtées. Beaucoup, détenues au secret, sans accès à leurs proches ou à un avocat, sont portées disparues. L'armée et la police tirent à balles réelles de jour comme de nuit, relève l'AAPP, et quatre civils sont encore tombés sous les balles samedi.

Face à la dégradation constante de la situation, des ONG internationales et locales, relayées par certains politiques en France, ont appelé Total, présent en Birmanie depuis 1992, à quitter le pays. La société va maintenir sa production de gaz qui "alimente en électricité une population nombreuse à Rangoun", la capitale économique, a fait savoir dimanche son PDG Patrick Pouyanné.

Le groupe ne veut pas non plus exposer ses salariés sur place au risque de "travail forcé" s'il partait. Total a versé environ 230 millions de dollars aux autorités birmanes en 2019 et 176 en 2020, sous forme de taxes et de "droits à la production", d'après ses d

Lire la suite

Voir la suite...

Les dernières actualités