Thales en lice pour les drones tactiques de l'armée de terre

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Le ministère de la Défense devrait lancer un appel d'offres pour le remplacement des vieux Sperwer de l'armée de terre. Une aubaine pour Thales et Sagem, fortement intéressés par le marché des drones tactiques.

Publié le 16-06-2014 par Bertrand Dampierre

Les perspectives des drones tactiques (Thales)


L'armée de terre française déplore le nouveau paradigme de la défense : 80% de ses effectifs sont engagés sur le terrain, mais ses crédits d'équipement ne représentent que 2 milliards d'euros par an, soit 20% du montant global. Pour remplir ses missions plus efficacement, l'armée de terre attend désormais le remplacement de sa vingtaine de Sperwer vieillissants. L'essor des conflits asymétriques rend en effet indispensable le recours aux drones tactiques, des engins sans pilote à bord devenus des auxiliaires indispensables dans la surveillance et la collecte d'informations au plus près du terrain. Dans ce contexte, Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense, a annoncé le lancement du programme Scorpion "avant l'été, au plus tard en septembre".



Thales : un débouché pour le Watchkeeper


Fournis par Sagem (groupe Safran), les drones tactiques Sperwer devraient être remplacés progressivement à partir de 2017. Plusieurs industriels sont d'ores et déjà dans les starting-blocks, à commencer par Thales avec son Watchkeeper. Développé à partir d'une plate-forme israélienne, l'Hermes 450, le Watchkeeper devra faire face au Patroller de Sagem, conçu sur la base d'un avion de missions de l'allemand Stemme, le S-15. Développé pour l'armée de terre britannique, le Watchkeeper de Thales s'impose comme le seul drone tactique européen de nouvelle génération qualifié et opérationnel dans une armée. Un avantage concurrentiel non-négligeable, qui pourrait doper la santé financière du géant hexagonal de la défense au cours des prochaines années.

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