TerraTerre : la startup qui oeuvre en faveur d'une agriculture plus vertueuse

TerraTerre : la startup qui oeuvre en faveur d'une agriculture plus vertueuse

Comment, en s'appuyant sur le Label Bas Carbone, lancé par le ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation, une startup a trouvé un modèle éco, tout en générant une agriculture plus vertueuse ? C'est l'histoire de la jeune entreprise à mission TerraTerre...

Publié le 11-08-2022 par Valérie Macquet

Remplacer l'agriculture intensive par l'agriculture régénératrice


Le modèle agricole actuel est un immense paradoxe : parce qu'il est intensif, il est la source d'un quart des émissions mondiales de gaz à effet de serre, ce qui le rend largement responsable du dérèglement climatique...lequel dérèglement? avec ses sécheresses, ses inondations et ses parasites, nuit à l'ensemble du système de production alimentaire mondial. Or, pour éviter que l'agriculture soit à la fois source et victime de tous ces maux, des solutions existent. Il suffirait d'opter pour des pratiques agronomiques permettant à la fois de rendre l'agriculture plus résiliente aux aléas environnementaux, mais aussi de la décarboner fortement, et de séquestrer du carbone atmosphérique. Il s'agit de l'agriculture régénératrice, dont les bonnes pratiques (ex : ne pas laisser les sols nus, planter des haies, éviter les labours, favoriser la culture des légumineuses, etc.) permettent de diminuer les émissions, et de stocker du carbone dans les sols grâce à la photosynthèse. Ce type d'agriculture est celui que promeut TerraTerre.


Le système des crédits carbone


Après avoir géré la filiale Asie d'Agorize à Hong Kong, Mathieu Toulemonde rentre en France et lance le projet TerraTerre. L'idée ? Obtenir des financements d'entreprises du territoire, desireuses d'accompagner les agriculteurs dans la mise en place de nouvelles pratiques. Le modèle est simple : les agriculteurs qui, en modifiant leurs méthodes, réduisent ou captent des gaz à effet de serre, obtiennent des « crédits carbone », lesquels sont acquis par des entreprises qui pratiquent la compensation carbone. Un crédit carbone correspond à une tonne de 'CO2 équivalent" et est valorisé à hauteur de  50 euros. La majeure partie de cette somme revient à l'agriculteur, tandis qu'une petite proportion permet de rémunérer la startup et les intermédiaires. 

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