Télécoms : la pollution numérique dans le viseur des députés

La france envisage de limiter le renouvellement anticipe des smartphones

L'Assemblée nationale a approuvé, jeudi 10 juin, une proposition de loi visant à concilier développement du numérique et environnement. Emanant du Sénat, le texte propose de s'attaquer, entre autres, à l'obsolescence programmée des terminaux, en soutenant le recyclage et le réemploi des équipements. Sur cette dernière question néanmoins, les députés ont voté une taxe à l'achat des téléphones d'occasion, demandée par le monde de la culture afin d'étendre la redevance pour copie privée, déjà mise en place sur les appareils neufs. Une mesure loin de faire l'unanimité.

Publié le 12-06-2021 par Marine Godelier

Si le numérique apparaît comme immatériel, son impact, lui, est bien réel. Extraction des matières premières, consommation d'électricité ou encore mauvaise gestion des déchets : selon les travaux d'une mission d'information sénatoriale, si rien n'est fait, son empreinte s'élèvera à l'horizon 2040 à pas moins de 24 millions de tonnes équivalent carbone, soit environ 7% des émissions de la France - contre 2% aujourd'hui.

La question fait pourtant figure d'« angle mort des politiques environnementales », a regretté jeudi 10 juin le député Vincent Thiébaut (LREM), rapporteur d'une proposition de loi sur les moyens de concilier son développement avec le respect de la planète. Le monde politique semble néanmoins s'emparer enfin du sujet : le texte provient de la Chambre haute, où il a fait, dans ses grandes lignes, l'objet d'un consensus. Adopté hier soir à l'unanimité par l'Assemblée, il constituera un tout premier cadre législatif en la matière - le projet de loi Climat actuellement en discussion faisant l'impasse sur cette question.

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Bataille sur l'extension d'une redevance à l'achat d'occasion

Sa « priorité », assurent ses rapporteurs : s'attaquer à la fabrication des terminaux (smartphones, tablettes, ordinateurs, etc). Car 70% de l'empreinte numérique provient en réalité de ces équipements, et non de l'usage qui en est fait sur Internet. A cet égard, alors que la durée de vie moyenne d'un smartphone dép

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